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Famille des Mesoveliidae | ||
Mesovelia mulsanti et Mesovelia amoena | ||
Deux
espèces sont présentes au Québec. Elles vivent à la surface de la
végétation flottante des plans
d'eau stagnants ou à très faible courant. Mesovelia mulsanti,
omniprésente sur la Lenticule mineure s'aventure parfois en eau libre.
Elle s'observe en plein soleil alors que M. amoena
est plus
discrète et
recherche les zones ombragées des berges surplombées par des arbustes
comme la cassandre. Les minuscules punaises s'aventurent
occasionnellement en eau libre où elles peuvent se déplacer à grande
vitesse. Ces insectes marchent ou courent, contrairement aux Gerridae,
par exemple, qui glissent à la surface de l'eau. M. mulsanti est deux fois plus grande et plus effilée que M. amoena (respectivement ± 4 et 2 mm). Les mâles M. mulsanti ont de robustes épines sur la marge arrière des fémurs des pattes avant et médianes et deux groupes d'épines sur le sternite abdominal VIII; chez M. amoena, les épines des fémurs sont absentes ou petites et celles du sternite sont absentes. La couleur n'est pas un critère déterminant car M. mulsanti, généralement verte, peut aussi être brune (Epler, 2006). M. amoena est brune. Hungerford (1917) croit que pour se nourrir, M. mulsanti ne dépend pas seulement des insectes trouvés morts ou affaiblis à la surface de l'eau mais qu'elle peut chasser les insectes aquatiques qui s'aventurent à la surface de l'eau. En captivité, il a offert en guise de nourriture des collemboles à des nymphes qui ont péri après avoir été renversées sous l'eau. Elles peuvent parfois être combatives puisque Hungerford rapporte avoir offert une mouche vivante à une femelle adulte qui restait agrippée par son rostre à sa proie qui s'était envolée plus loin. |
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Comparaison des adultes aptères mâles et femelles des deux espèces de Mesovelia du Québec. |
M. mulsanti hiberne au stade d'oeuf. En Illinois, quatre ou cinq générations se succèdent durant l'été. Les oeufs sont pondus sous l'épiderme d'un végétal. L'oeuf est complètement enfoui, sauf sa base circulaire. Galbreath (1975) note que les oeufs destinés à hiberner sont pondus sous la surface de l'eau alors que ceux des générations estivales le sont légèrement au-dessus de la surface de l'eau mais dans une zone qui reste humide. |
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Galbreath (1975) a étudié l'évolution des fourreaux alaires chez les nymphes de M. mulsanti. Elle a découvert que les fourreaux qui sont présents au stade IV peuvent régresser lorsque la nymphe mue au stade V et finalement aboutir à un adulte aptère. La nymphe qui possède des fourreaux au stade IV et qui, au stade V, s'allongent jusqu'au troisième segment abdominal produit un adulte ailé (photo ci-dessous, à gauche). La température ainsi que d'autres facteurs encore inconnus seraient responsables de la production d'adultes ailés ou aptères. | ||
Nymphe M. mulsanti au stade V qui deviendra un adulte ailé. | M. mulsanti mâle adulte aptère posé sur l'aile d'une grosse mouche qui s'est échouée à la surface de l'eau. Son antenne droite est endommagée. | Deux M. mulsanti s'alimentent sur une mouche à la surface de l'eau. |
M. mulsanti femelle
adulte aptère. Les adultes aptères mâles et femelles n'ont pas d'ocelles alors que chez les ailés, il y a deux ocelles montés sur des tubercules à la base de la tête. Les adultes aptères sont très communs, contrairement aux ailés. |
M. mulsanti mâle adulte aux ailes brisées. Hungerford (1917) a observé des ailés qui brisaient la membrane de leurs ailes à l'aide des épines de leurs tibias postérieurs. Galbreath (1976) a noté que les femelles commencent à pondre après avoir brisé la membrane de leurs ailes. | M. mulsanti adulte aux ailes intactes. |
Mi-octobre, M. mulsanti femelle s'alimente en compagnie d'une douzaine de Microvelia pulchella. La compétition est forte pour avoir accès au diptère enfoui sous la pile de prédateurs voraces. | Deux Microvelia pulchella attaquent une femelle Mesovelia mulsanti qui se défend faiblement mais qui finit par s'échapper sans être poursuivie. Ces deux genres de punaises cohabitent généralement pacifiquement, dans le même habitat. | Hoffmann (1932) a observé que les Mesovelia se nettoyaient inlassablement. Ici, un adulte ailé rabat sa patte postérieure complètement vers l'avant pour se nettoyer la tête avec la base du tibia. |
Famille des Hebridae | ||
Deux genres et
quatre espèces sont présents
au Québec. Cette famille est peu connue car les insectes sont
minuscules (entre 1,2 et 2 mm) et leur habitat généralement peu
fréquenté.
On les observe sur la vase ou la boue qui borde les eaux stagnantes ou
à faible courant ainsi que sur la végétation flottante comme la
lenticule. Sur le rivage ils partagent leur habitat avec les Saldidae.
Les Hebridae se distinguent des autres insectes semi-aquatiques de
cette façon: présence d'ocelles (absents chez les Veliidae et les
Gerridae), les griffes sont plantées à l'extrémité des tarses
(contrairement aux Veliidae et Gerridae), leur taille est robuste (et
non élancée
comme les Hydrometridae). Les antennes des Hebrus sont plus longues et divisées en cinq articles, les deux premiers étant plus épais. Celles des Merragata sont plus courtes, divisées en quatre articles, le dernier article étant plus large. |
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Genre Hebrus | ||
Trois espèces du
genre Hebrus
sont présentes au Québec. H.
buenoi et H.
burmeisteri ont le scutellum encoché, contrairement à H. concinnus. H. buenoi a un profond sillon sur le dessus de la tête alors que H. burmeisteri a seulement une vague dépression. Sur la membrane de H. burmeisteri il y a quatre taches blanches distinctes et seulement trois plutôt vagues chez H. concinnus. Ces critères sont difficiles à observer sur des photos. Hungerford (1919) a observé Hebrus concinnus en captivité qui marchait à l'envers sous l'eau, juste dessous la surface, un peu comme un insecte qui marche au plafond. Il s'arrêtait pour se nettoyer les antennes et les pattes. Son corps était entouré d'un film d'air qui lui permettait de respirer. Pour s'échapper de l'eau, il a finalement grimpé le long d'une tige de mousse dont l'extrémité était à l'air libre. En captivité, Hungerford a nourri Hebrus concinnus de moustiques, de collemboles et de Chironomidae (midges). Il les a vus s'assembler en grand nombre pour partager une proie. |
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Hebrus a été dérangé et s'enfuit en eau libre où il se déplace avec agilité. Les antennes plus longues et fines différencient les genres Hebrus de Merragata. Les adultes Hebrus sont toujours ailés. Les fémurs postérieurs sont légèrement incurvés. | Les femelles Hebrus pondent leurs oeufs à la surface des végétaux mais à l'abri, entre deux feuilles rapprochées. En captivité, l'une d'elles a produit une gelée pour fixer deux feuilles l'une près de l'autre et créer ainsi un abri pour ses oeufs. | Hebrus vit et se reproduit parmi les mousses et les herbes qui bordent les plans d'eau. Hungerford (1919) a remarqué que, lorsque dérangé, Hebrus fuit vers l'eau moins volontiers que d'autres insectes semi-aquatiques des genres Microvelia et Merragata. |
Merragata hebroides | ||
Une seule espèce est présente au Québec, Merragata hebroides. Contrairement à Hebrus, on observe des adultes ailés ou aptères. Leur habitat est similaire à celui d'Hebrus: abords des plans d'eau stagnants peu profonds où prolifèrent les plantes aquatiques. M. hebroides marche et court sur l'eau en se servant de ses trois paires de pattes à la fois. Hungerford (1919) les a observés en captivité rester une demi-heure sous l'eau. Il les a aussi vus sous les feuilles des végétaux flottants ou sur des racines immergées. Leur corps couvert d'une dense pilosité retient des bulles d'air qui leur permettent de « respirer » sous l'eau. L'insecte se nourrit d'autres arthropodes. On le voit sur cette photo de BugGuide en train de manger un puceron, probablement Rhopalosiphum nymphaeae qui vit et se nourrit sur la végétation flottante. | ||
Le pronotum de Merragata hebroides est orné d'un motif en V qui peut être orange, chez certains individus. Les antennes plus courtes et terminées par un article plus épais permettent de différencier Merragata hebroides d'Hebrus. Les insectes ci-dessus mesurent moins de 2 mm. Si ce n'était la blancheur de leurs ailes qui attire le regard, ils pourraient passer complètement inaperçus. |
Famille des Hydrometridae | ||
Une seule espèce
représente cette famille au Québec, Hydrometra martini.
Elle s'observe sur la végétation émergente ou flottante ou sur la terre
humide qui borde les cours d'eau lents ou stagnants. Par temps chaud,
elles sont actives sur la végétation flottante mais peuvent s'aventurer
en eau libre. Par temps froid ou nuageux, elles restent près du rivage
ou grimpent le long des tiges des végétaux, à des hauteurs allant de 25
à 30 cm. Elles s'immobilisent et s'aplatissent alors, les antennes et
les deux paires de pattes antérieures allongées vers l'avant et les
pattes postérieures vers l'arrière. Contrairement aux Gerridae qui glissent à la surface de l'eau, H. martini marche ou, pour s'éloigner d'un danger, peut courir. Elles se déplacent en haussant et en rabaissant leur corps à chaque pas, tout en balançant leurs antennes. Elles ne vont pas volontairement sous l'eau mais peuvent remonter à la surface, le cas échéant. Elles consacrent beaucoup de temps à leur toilette. Les poils des tarses lissent les antennes ou le rostre ou alors les pattes sont frottées les unes aux autres. |
Une femelle qui était en en train de s'alimenter est observée de très près par deux mâles placés au-dessus d'elle. |
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H. martini
se nourrit de larves d'insectes aquatiques,
d'ostracodes et de collemboles. Les proies ne sont pas retenues par les
pattes mais par le rostre. Pour saisir une proie H. martini procède
de
la même manière que les Hémiptères prédateurs qui sont dépourvus de
pattes avant prédatrices. Les stylets mandibulaires du rostre
maintiennent la proie alors que les stylets maxillaires en aspirent les
fluides. La salive injectée peu après la piqûre immobilise la proie
qui, si elle s'échappe, meurt rapidement. Sprague a observé qu'au Massachusetts, lorsque les températures atteignent 15° à l'automne, les adultes quittent les plans d'eau à la recherche d'un abri pour hiberner. Ils se réfugient sous des débris végétaux ou dans des dépressions entre des touffes d'herbages ou entre des racines. C'est à une température similaire que le printemps suivant, les adultes retournent sur le plan d'eau. Les informations ci-dessus ont été tirées de Sprague (1956). L'accouplement a lieu au printemps. La femelle dépose ses oeufs sur les végétaux émergents comme le typha. L'oeuf est allongé, en forme de fuseau et retenu à la plante par une sorte de pétiole (Chagnon & Fournier, 1948). |
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Près de la tête de cette femelle, de minuscules collemboles s'activent sur la végétation flottante. Ils peuvent être la proie des punaises. | Le mâle, au-dessus, est beaucoup plus court que la femelle. | Les yeux globuleux de H. martini sont placés au centre de la tête qui est très allongée. L'extrémité avant de la tête est légèrement renflée. |
Famille des Veliidae | ||
Deux genres et cinq espèces sont présents au Québec. Les deux genres se distinguent aisément par leur habitat et leur comportement. Les Microvelia sont plus petites et marchent sur la végétation flottante en bordure des plans d'eau stagnants alors que les Rhagovelia, souvent en essaim, zigzaguent frénétiquement à la surface de l'eau courante des ruisseaux ou des rivières. La base des griffes des Veliidae n'est pas située à l'extrémité des tarses mais légèrement en retrait. Cette particularité peut être utile pour distinguer Microvelia de certains Hebridae qui sont superficiellement semblables. Les Veliidae ont une rainure médiane sur le dessus de la tête. | ||
Genre Microvelia | ||
Trois espèces parmi les plus petits Hémiptères semi-aquatiques vivent sur la végétation flottante qui borde les étangs et les lacs ou sur les régions stagnantes des cours d'eau. Dans la grande région de Montréal, Microvelia pulchella est très commune. Sur la Lenticule mineure, un observateur attentif en verra des dizaines circuler à la recherche d'insectes échoués sur l'eau. Elles n'hésitent pas à s'aventurer en eau libre et s'y déplacent en courant à grande vitesse. Les formes ailées et aptères existent bien que ces dernières soient de loin les plus courantes. De dos, le pronotum semble plus long et divisé en deux segments chez M. buenoi alors qu'il est plus court et semble divisé en trois segments chez M. americana et M. pulchella (Smith & Polhemus, 1978). | ||
Blatchley (1926) décrit la femelle M. pulchella telle que sur cette photo. Les segments abdominaux I à III noirs au centre, IV et V tout noirs et la partie postérieure de l'abdomen couleur plomb. | Les tibias des pattes postérieures recourbés sont caractéristiques et uniques aux mâles M. pulchella. Ci-dessus, un mâle aptère, très différent de forme et de couleur de la femelle de la même espèce. | Microvelia ailée. Une femelle probablement, car le connexivum est exposé alors qu'il est caché par les ailes chez le mâle. |
Les nymphes M. pulchella se
développent en quatre stades, la norme étant de cinq stades
chez les punaises. (Torre Bueno, 1917) M. pulchella peut pondre ses oeufs sous des feuilles de lenticules. Les oeufs des Microvelia sont souvent enrobés d'une gelée hydrofuge. M. americana se nourrit de proies fraîches ou déjà mortes depuis deux ou trois jours. (Torre Bueno, 1910) M. buenoi est plutôt noire avec des touffes argentées de chaque côté des deux premiers et deux derniers segments de l'abdomen. Voir sur BugGuide ici. |
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Une fourmi tombée à l'eau attire
huit nymphes Microvelia.
Une nymphe Gerridae aux longues pattes s'approche à droite. |
Cette nymphe observée à la surface de l'eau pourrait être M. pulchella au premier stade. Elle correspond bien à la description de Torre Bueno (1917). | |
Il n'est pas rare d'observer un tel attroupement autour d'une proie partagée. Ici, sept femelles et deux mâles M. pulchella luttent pour accéder à la nourriture. | Le mâle Microvelia americana a les tibias des pattes postérieures droits, contrairement à ceux de M. pulchella. Sa forme est plus effilée que celle de la femelle de son espèce. | M. americana femelle. Tout comme le mâle, son dos est couvert d'une sorte de velours et de touffes de poils argentés. Des taches orange, plus ou moins apparentes, bordent le connexivum. |
Genre Rhagovelia | ||
À la surface des
cours d'eau, les essaims
de Rhagovelia
sont remarquables. Plusieurs dizaines d'insectes,
rassemblés en masse compacte, nagent en zigzag à grande vitesse, sans
apparamment se frapper les uns aux autres. Dans la mêlée des couples se
forment, le mâle supporté par la femelle qui continue à nager. Leur
comportement en eau libre sur le courant est différent de celui des
Gerridae qui sont solitaires ou en groupes plus dispersés, chaque
insecte nageant dans la même direction, contre le courant, pour garder
sa position. L'essaim de Rhagovelia
reste aussi sur place, malgré la
nage rapide de chaque insecte. Occasionnellement, on peut observer un
insecte solitaire qui nage à grande vitesse en zigzag. Les oeufs de ces insectes sont pondus en groupes et collés à la surface d'un objet près du niveau de l'eau (Henry & Froeschner, 1988). Les deux espèces présentes au Québec se distinguent, entre autres, par leur pronotum: il s'allonge vers l'arrière pour se terminer en pointe tronquée chez la femelle Rhagovelia oriander ou est plus court et terminé en demi-lune chez R. obesa femelle. Les insectes aptères sont la norme, autant chez les mâles que les femelles. Toutes les photos présentées ici sont de l'espèce obesa. Une photo de R. oriander peut être consultée, sur le site de l'Université de l'Iowa. Les insectes minuscules (± 4 mm) sont en continuel déplacement et sont plutôt farouches. Pour les macrophotographier, il a fallu les capturer au filet. Ils ont tous été relâchés quelques minutes après la séance de photos. L'essaim a pu être photographié sans capture. |
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Femelle R. obesa aptère. Le connexivum, bordé de couleur orange (→), est replié sur lui-même sur la partie dorsale de l'abdomen. | Mâle R.obesa aptère. Contrairement à la femelle, le connexivum n'est pas rabattu sur le dos. | Dans cet essaim qui s'agite à la surface de l'eau, on compte 53 Rhagovelia obesa, majoritairement des femelles et un seul couple. |
Mâle R. obesa aptère. |
Nymphe R. obesa, 1,8 mm. Serait au stade III, d'après Cheng & Fernando (1971). |
|
Le dernier tarse des pattes intermédiaires est profondément divisé (1 →). Une touffe de poils qui rappelle la forme d'une plume part de la base et s'allonge jusqu'à l'extrémité du tarse. Au repos, on remarque à peine cette particularité. Quand l'insecte se déplace sur l'eau, la touffe de poils est déployée en éventail et contribue à la navigation. Chez les Veliidae, la base des griffes est légèrement en retrait par rapport à l'extrémité du tarse (2 →). Une grosse épine arme le milieu du fémur postérieur (3 →). | La nymphe ci-dessus ainsi que les trois
ci-dessous ont été capturées en
compagnie d'adultes R.
obesa dans divers essaims. Les mailles du filet mesurent 2 par 1 mm. |
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Nymphe R. obesa. |
Nymphe R. obesa, mâle au dernier stade. |
Nymphe R. obesa, femelle au dernier stade. Cheng & Fernando (1971) ont observé que la nymphe de l'espèce se développe en quatre stades. |
Les Rhagovelia vivent à
la surface de l'eau mais peuvent être à l'occasion
d'excellents plongeurs et nagent très bien sous l'eau. Même s'ils sont
prédateurs, ils n'attaquent pas les insectes qui partagent leur
habitat, par exemple les Gerridae (Gould, 1931). J'ai observé un
cercope tombé accidentellement à l'eau et qui a pataugé pendant
plusieurs minutes pour se sortir de ce faux pas, à quelques centimètres
d'un essaim de Rhagovelia.
L'un des insectes s'est approché, a donné un petit coup de tête au
cercope et s'est éloigné sans exploiter cette source de nourriture
pourtant sans défense (C. Pilon). Bacon (1956) a fait les observations suivantes. Les Rhagovelia consacrent beaucoup de temps au nettoyage de leurs pattes, plus particulièrement les intermédiaires. Les fémurs postérieurs sont pourvus d'une rangée d'épines utilisées comme des peignes pour nettoyer les pattes intermédiaires. On les observe fréquemment frotter leurs pattes ainsi que leurs poils plumeux contre ces épines. En déplacement, l'insecte glisse sur l'eau en ramant vigoureusement avec les pattes intermédiaires alors que les deux autres paires de pattes le supportent sur l'eau. |
Liste des espèces
semi-aquatiques du Québec Infraordre: Gerromorpha |
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La liste des espèces a été tirée de Maw et al. (2000). En accord avec la liste de Roch (2024), Hebrus concinnus Uhler a été retiré de la liste ci-dessous. Aquarius nyctalis (Drake & Hottes) a été retirée de la liste puisque Damgaard & Christiansen (2007) en fait un synonyme de A. remigis (Say). Pour connaître les espèces présentes dans les régions adjacentes au Québec, consultez la liste de Roch (2024). | ||
Nom |
Longueur (mm) |
Notes |
Famille des Mesoveliidae | ||
Mesovelia mulsanti White | 3,8 - 4,0 | |
Mesovelia amoena Uhler | 1,8 - 2,1 | Mesovelia douglasensis Hungerford est un synonyme. |
Famille des Hebridae | ||
Hebrus buenoi Drake & Harris | 2,1 environ |
Ajout de Roch (2024) à Maw et al. (2000). |
Hebrus burmeisteri Lethierry & Severin | 1,8 - 2,1 | |
Merragata hebroides White | 1,6 - 2,0 | |
Famille des Hydrometridae | ||
Hydrometra martini Kirkaldy | 8 - 11 |
|
Famille des Veliidae | ||
Microvelia americana (Uhler) | 2,1 - 2,4 | |
Microvelia buenoi Drake | 1,7 - 2,0 | |
Microvelia pulchella Westwood | 1,6 - 2,0 | Microvelia borealis Torre-bueno est un synonyme. |
Rhagovelia obesa Uhler | 3,5 - 4,0 | |
Rhagovelia oriander Parshley | 3,6 - 3,8 | Ajout de Roch (2024) à Maw et al. (2000). |
Famille des Gerridae | ||
Aquarius conformis (Uhler) | 15 - 17 | |
Aquarius remigis (Say) | 14 - 16 | |
Gerris argenticollis Parshley | 7,5 - 8,5 | |
Gerris buenoi Kirkaldy | 7 - 8 | |
Gerris comatus Drake & Hottes | 7,3 - 8,2 | |
Gerris gillettei Lethierry & Severin | 8,5 - 11,5 | Ajout de Roch (2024) à Maw et al. (2000). |
Gerris incognitus Drake & Hottes | 6,7 - 11 | |
Gerris insperatus Drake & Hottes | 7,4 - 8,6 | |
Gerris marginatus Say | 9 - 11 | |
Gerris pingreensis Drake & Hottes | 9 - 10 | |
Limnoporus dissortis (Drake & Harris) | 11,5 - 15,5 | |
Metrobates hesperius Uhler | 3 - 5 | |
Rheumatobates rileyi Bergroth | 2,8 - 3,0 | |
Trepobates inermis Esaki | 3,5 - 4,2 |
Ajout de Roch (2024) à Maw et al. (2000). |
Trepobates pictus (Herrich-Schaeffer) | 3,8 - 4,5 | Ajout de Roch (2024) à Maw et al. (2000). |
Trepobates subnitidus
Esaki |
3,1 - 4,0 |
Observation à l'été
2014 (non publiée, C.Pilon) |
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