On les nomme «
cochenilles
farineuses » à cause de la couche de cire poudreuse qui
les
couvre généralement. Les différentes espèces de la famille sont très
diversifiées, rendant difficile une description générale. Sur le
terrain, on les reconnaît souvent aux filaments de cire qui bordent
leur contour . La femelle est
souvent ovoïde, avec la tête, le thorax et l'abdomen fusionnés. La
couleur
diffère selon l'espèce; elle peut être jaunâtre, grise, rose ou rouge.
Certaines femelles comme celles du genre Chaetococcus
n'ont pas de pattes à partir du second stade. Les antennes comprennent
entre six et neuf articles ou, chez les cochenilles sans pattes, entre
un et trois articles.
Certaines cochenilles n'ont pas d'yeux .
Les
mâles se développent en cinq stades (mobile, nymphe, prépupe, pupe et
adulte). L'adulte a généralement une paire d'ailes antérieures et une
paire d'haltères. Parfois les ailes sont courtes ou absentes. Il
possède généralement deux paires d'yeux simples et une paire d'ocelles
placés latéralement.
Les Pseudococcidae s'établissent
généralement sur les plantes herbacées, notamment les graminées. Mais
on les trouve aussi sur les arbres et les arbustes. Certaines espèces
sont monophages, par exemple Chaetococcus
phragmitis
qui se nourrit exclusivement de phragmite. D'autres sont polyphages.
Certaines espèces s'établissent sur une partie spécifique de la plante
(feuilles, tiges ou racines).
Le cycle de vie a été observé et
documenté pour quelques espèces seulement. De façon générale, la
femelle dépose ses oeufs dans un ovisac fait de fils de cire qui
l'enveloppe entièrement à l'exception de la tête ou parfois couvre
seulement la partie postérieure de son abdomen. Chez Phenacoccus dearnessi,
les femelles produisent au printemps des cochenilles vivantes ou des
oeufs qui
éclosent quelques minutes après l'oviposition. Le premier stade mobile
s'établit sur le feuillage et
s'y nourrit un certain temps. Durant l'été, les cochenilles
se déplacent sur l'écorce de l'arbre et entrent en diapause.
Tôt à
l'automne, elles se déplacent de nouveau vers le feuillage, s'y
nourrissent et muent au second stade. Avant la chute des feuilles,
elles retournent à l'écorce pour y hiberner .
La famille des Pseudococcidae est plutôt méconnue, même si elle est la
seconde en importance,
chez les Coccoidea. On estime qu'il y a 2231 espèces et 278
genres
mondialement . Dans leur catalogue, Maw et al.
recensent une seule espèce pour le Québec, mais il y en a probablement
beaucoup plus. L'inventaire des espèces observées dans les états et
provinces qui partagent des frontières avec le Québec porte ce nombre à
26 espèces. |
Ci-dessus, une cochenille observée sur la racine d'un laiteron (Sonchus sp.).
Sur une grosse branche d'aubépine, de petites cochenilles blanches se
sont établies en colonie. |
Découverte
sur une feuille, elle fuit rapidement grâce à ses pattes.
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Les deux photos
ci-dessus représentent le même individu observé sur la fleur
d'une orchidée (Phalaenopsis
sp.), à l'intérieur d'une habitation. À droite, remarquez le minuscule
oeil et l'antenne, presque aussi longue que les pattes. |