Cochenilles - Eriococcidae

La famille compte 657 espèces et 91 genres mondialement . Le catalogue de Maw et al. recense une seule espèce pour le Québec, Gossyparia spuria, dont le cycle de vie, tiré de Miller (1985), est décrit ici. Trois autres espèces appartenant au genre Acanthococcus s'observent dans les états et provinces qui partagent des frontières avec le Québec.

Cochenille de l'orme (Gossyparia spuria)
Très répandue en Amérique du Nord, cette cochenille d'origine européenne se nourrit sur diverses essences d'orme. L'espèce produit une seule génération par année. Ce sont les seconds stades mâles et femelles qui hibernent, cachés dans l'écorce de l'orme. À la fin de l'hiver, les mâles deviennent adultes après avoir mué aux stades de prépupe et de pupe. Leurs ailes peuvent être courtes ou longues. Les femelles, qui muent directement du second stade à celui d'adulte, sont brunes ou brun-vert mais deviennent grises par la suite.

Après l'accouplement, les femelles produisent un ovisac feutré qui les entoure et laisse leur dos découvert. Tout au long de l'été, elles peuvent y déposer jusqu'à 400 oeufs qui éclosent dans l'heure qui suit leur oviposition. Les nymphes de premier stade, de couleur jaune, marchent jusqu'au feuillage et se nourrissent près des nervures principales des feuilles. Quelques nymphes peuvent aussi rester sur les tiges. Six semaines plus tard, les nymphes muent au second stade et deviennent brun-rouge. À l'automne, elles quittent les feuilles et retournent sur l'écorce pour y passer l'hiver .
Gossyparia spuria sur Ulmus procera
Le 30 mai, l'écorce d'un jeune orme (Ulmus procera) est parsemée de centaines de femelles de Cochenille de l'orme (Gossyparia spuria).
Gossyparia spuria sur Ulmus chenmoui Gossyparia spuria sur Ulmus procera
Une femelle à l'apparence typique: brun-vert et bordée d'un ovisac. Malgré l'espace à leur disposition, les femelles se regroupent parfois au point de se chevaucher.
Gossyparia spuria sur Ulmus x hollandica Gossyparia spuria nymphe mobile Gossyparia spuria nymphes en groupe
Les fourmis récoltent le miellat produit en abondance par la colonie de cochenilles. Le 18 juillet, plusieurs nymphes circulent sur le tronc de l'orme où a été observée l'importante colonie de G. spuria (voir ci-dessus). D'après leur couleur et la description qu'en donne Miller, elles pourraient être du second stade. Les interstices où elles se cachent sont de la même couleur qu'elles. On devine trois nymphes, sur la photo à droite.
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